L'histoire Sorti de prison, après quatorze
ans de détention, un psychopate se rend dans la ville de son ancien
avocat qu'il accuse de l'avoir mal défendu lors du procès,
en cachant certaines pièces du dossier. Il fera de sa vie ainsi
que celle de sa famille un terrible cauchemar. Après plusieurs épisodes
sanglants, tout ce petit monde se retrouvera réunis sur un bateau
pour le verdict final.
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Impression Si vous avez lu toute l'histoire que j'ai tenté
de résumer, vous avez peut-être pu remarquer que mon ton était
un peu léger. C'est tout à fait normal. Pour moi Cape
Fear - Les Nerfs à Vifs est une énorme pochade dans laquelle
Scorsese s'est lancé avec délectation. Le film est le remake
d'un thriller de 1962 réalisé par Jack Lee Thompson, avec
Gregory Peck dans le rôle de l'avocat, et surtout Robert Mitchum
en ex taulard dans l'une de ses meilleures composition. Reprenant les ficelles
qui sied à merveille ce genre de film, la montée du suspense,
le climat angoissant, la gestion des intempéries, le réalisateur
les amplifie par une mise en scène ne lésinant pas sur les
effets enooooormes, qui prêtent gentiment à frémir,
et totalement à rire. Il est de plus aidé par deux acteurs
qui n'hésitent pas à en faire des tonnes, la palme revenant
à un De Niro, génialement diabolique. Preuve en est la fameuse
scène ou Cady vient d'éviter un douloureux passage à
tabac sous le regard dissimulé de Sam Bowden. Meurtri par ses blessures,
Cady s'approche de la cachette de Sam, en clamant des "L'avocat ? L'avocat
?" semblant tout droit sortir du chef d'oeuvre de Charles Laughton La
nuit du chasseur, où Robert Mitchum débite des "Children
? Children ?" tout aussi effrayants. La comparaison avec ce dernier film
ne s'arrête pas là, car le personnage de Cady, à l'instar
du célèbre faux pasteur meurtrier, en gardant un aspect satanique
tout le long du film ne donne pas le moindre signe de changement. Alors
que dans les deux cas, les victimes, la famille Bowden d'un coté,
les deux enfants de l'autre, doivent évoluer et se découvrir
des forces méconnues pour pouvoir vaincre le Mal. Enfin, l'humour
n'est pas absent des deux films. Noir, bien entendu, mais présent.
La comparaison s'arrête là, le film de Scorsese ne pouvant,
et ce n'était pas forcément le but du cinéaste, rivaliser
avec ce monument de l'histoire du cinéma. Certes moyen, le film
laisse tout de même de bons souvenirs, grâce à certaines
scènes d'anthologies comme par exemple, la très belle rencontre
entre De Niro-Max Cady et Juliette Lewis-Danielle Bowden, et surtout la
mouvementée séquence d'affrontement final.
Autour
du film
Pur produit de studio, Cape Fear a été
produit par Steven Spielberg par l'intermédiaire de sa société
de production Amblin'
Cape Fear est, à ce jour, le plus succès
commercial du cinéaste. Il a rapporté, rien qu'aux Etats-Unis
la somme de 87 millions de dollars.
La musique du film est signée Elmer Bernstein
qui a repris la partition du film original de 1962 alors composé
par Bernard Herrmann. Ce dernier, connu pour avoir composé les musiques
de Citizen Kane et de quelques uns des plus célèbres
films d'Alfred Hitchcock, a également composé la bande originale
du film Taxi Driver.
Autre emprunt au film de 1962, les deux acteurs principaux.
On retrouve Robert Mitchum dans le rôle du shérif de la ville,
et un épatant Gregory Peck dans celui de l'avocat théâtral
qui plaide la cause de Max Cady
Présents au générique de fin,
Charles et Catherine Scorsese. Un retour en arrière du magnétoscope
s'impose... Effectivement, on peut voir le couple acheter des fruits à
l'étal en arrière plan d'une scène avec la famille
Bowden.